13 août 2012

ARTICLE WANGENBOURG DNA 01.08.12


Wangenbourg Engenthal 

Éclats de cuivres sur fond d’orage

Façon big band, Les Célestins ont swingué avec talent, pour le plus grand plaisir du public venu nombreux. PHOTO DNA

Des notes de jazz ont dernièrement transporté Wangenbourg-Engenthal sur les bords du Mississippi. Ambassadeurs du jazz de la Nouvelle Orléans, les Célestins, se sont produits avec grand succès.

Sage décision des organisateurs, le concert qui devait initialement se dérouler la semaine dernière dans le cadre somptueux du château, s’est tenu dans la salle polyvalente. Le ciel nuageux et des éclairs encore lointains ont incité à la prudence.

Chacun y va de son chorus

Plus d’une centaine de spectateurs sont au rendez-vous, pas une chaise ne manque, les bénévoles ont accompli quelques prodiges en très peu de temps.
Aux premières notes de Bourbon Street Parade, les spectateurs sentent déjà que cette soirée sera exceptionnelle. Les accords s’enchaînent avec précision, le soubassophone imprime de sa basse puissante la mesure en contrepoint d’une batterie régulatrice. Le porte-parole du groupe, Christophe Burger, annonce Melancoly : ce morceau va permettre à chaque musicien de faire apprécier son talent et de présenter au public la sonorité de son instrument. Chacun y va de son petit chorus. Clarinette aux stridulations suraiguës et saxo baryton égrènent leurs notes opposées dans un désaccord savamment dosé. Visiblement, malgré quarante ans de concerts et de représentations les musiciens, ne s’ennuient pas, les spectateurs non plus.
Un glissando du trombone suivi de l’éclat cuivré et rageur de la trompinette et c’est un concours d’improvisations qui anime les musiciens.
Dans le plus pur style Nouvelle Orléans, Sweet Lotus, une marche typique qui fait frissonner d’aise les spectateurs déclenche de longues salves d’applaudissements.
À la reprise, il est clair pour tout le monde, que les états du sud des États-Unis ont aussi bénéficié de l’apport culturel de l’Amérique du sud. Rumba Negro, donne au jazz des accents latins très convaincants. Lors de l’exécution d’un standard de Duke Ellington, le groupe semble changer de dimension. Le cornet gratifie le public de solos étincelants. En final, pour When The Saints Go Marching In, les Jazzmen, hormis le batteur, descendent dans la salle et continuent à jouer, mêlés aux spectateurs.